Je suis témoin de l’effet que peut avoir l’anxiété sur la vie quotidienne. Les étudiants éprouvent beaucoup d’anxiété, surtout durant leurs études postsecondaires. La transition du secondaire à la vie indépendante à l’université ou au collège, les préoccupations financières, la pression associée aux examens et les attentes élevées de la part des étudiants eux-mêmes et de leurs parents peuvent être particulièrement stressantes pour la plupart des étudiants.

En outre, la concurrence de plus en plus féroce avec les autres étudiants pour l’admission à un programme de deuxième cycle ou pour un emploi peut intensifier l’anxiété durant l’année scolaire. Il a été démontré que cette pression accrue mine l’estime de soi et le bien-être des étudiants à un moment ou l’autre de leurs études.

Examinons de plus près les raisons pour lesquelles l’anxiété est si courante chez les étudiants et ce que votre établissement peut faire pour aider à régler ce problème.

Hausse des coûts

Je me rappelle l’époque où les études postsecondaires étaient considérées comme la norme. Les droits de scolarité croissants rendent toutefois ces études difficiles. Ils sont montés en flèche ces dernières années et sont maintenant en moyenne de 6 838 $ par année pour un programme de baccalauréat de quatre ans. Si un étudiant décide d’obtenir une maîtrise ou un doctorat, les coûts augmentent considérablement.

De plus, les loyers dans la plupart des grandes villes canadiennes ont nettement grimpé, ce qui empêche beaucoup d’étudiants de quitter le domicile familial. Un appartement à une chambre peut coûter entre 1 500 $ dans une ville comme Montréal jusqu’à plus de 2 260 $ à Toronto. Cela veut dire que bien des étudiants, en particulier au doctorat ou à la maîtrise, ne peuvent même pas se permettre d’habiter dans la ville où ils étudient.

Donc, en plus de faire face aux pressions de la vie quotidienne, beaucoup d’étudiants seront aux prises avec des dettes importantes lorsqu’ils recevront leur diplôme. C’est extrêmement préoccupant pour la plupart des étudiants puisqu’il peut falloir des dizaines d’années pour rembourser les frais associés à un programme de maîtrise typique. L’idée de s’endetter et la pression liée au remboursement sont des problèmes financiers qui provoquent de l’anxiété chez bon nombre d’étudiants qui s’adressent à notre centre de coordination clinique.

Les conseils financiers offerts dans le cadre du programme d’aide aux étudiants peuvent procurer une bonne base aux étudiants lorsque vient le moment de rembourser leurs dettes ainsi que des solutions concrètes et la tranquillité d’esprit. Je recommande fortement de diriger vos étudiants vers ces services financiers s’ils sont anxieux face à leurs dettes ou aux droits de scolarité.

Il faut savoir concilier ses responsabilités

Les renseignements recueillis sur l’utilisation du programme par les étudiants indiquent que jusqu’à 40 % de ceux qui ont recours à nos services ont du mal à concilier leurs nombreuses responsabilités pendant l’année scolaire. Bien que les travaux scolaires aient souvent priorité sur toute autre activité, beaucoup d’étudiants ont l’impression d’avoir une charge accrue de projets et de responsabilités familiales et financières à gérer en plus d’occuper un emploi et de maintenir une vie sociale.

Le manque d’équilibre dans la vie d’un étudiant peut parfois déclencher un trouble anxieux si le problème n’est pas géré efficacement. Selon moi, il est crucial pour les étudiants d’atteindre un équilibre de vie. Même si l’école peut demander presque toute leur attention et leur concentration, il est important que les étudiants élaborent des stratégies favorisant l’équilibre travail-vie personnelle qui leur conviennent.

Par exemple, nous avons remarqué que quand des étudiants prévoient du temps pour faire des activités qui leur plaisent durant la semaine, cela les aide à atteindre un état de bien-être mental supérieur. Cela les aide aussi à atteindre un meilleur équilibre travail-vie personnelle en général.

La technologie peut avoir un effet d’isolement

Les progrès technologiques offrent aux étudiants de nouvelles façons novatrices de s’acquitter de leur charge de travail. Cependant, ils peuvent aussi créer des problèmes potentiellement dangereux pour leur santé mentale. C’est particulièrement vrai pour l’élément « toxicomanogène » des médias sociaux et des autres applis qui accroissent le temps passé devant un écran et limitent les interactions en personne.

Les étudiants qui passent trop de temps au téléphone ou à l’ordinateur éprouvent souvent de l’anxiété et de la solitude en raison du manque d’interaction humaine. Ultérieurement, ils peuvent aussi subir les répercussions psychologiques du temps prolongé devant un écran, dont la perturbation du sommeil et le stress, deux facteurs qui contribuent à l’anxiété chronique.

De plus, certains étudiants peuvent s’exposer au côté sombre des médiaux sociaux en passant trop de temps devant un écran. Le harcèlement et l’intimidation en ligne sont des problèmes qui touchent des millions d’utilisateurs chaque année, en particulier les étudiants, ce qui accroît le stress et l’anxiété déjà associés à l’utilisation des médias sociaux.

Il est donc impératif pour les établissements d’enseignement de sensibiliser les étudiants aux risques que la surutilisation du téléphone intelligent et la dépendance aux médias sociaux peuvent présenter pour la santé mentale. Vous pouvez en apprendre davantage sur l’effet que les médias sociaux peuvent avoir sur la santé mentale des étudiants en lisant mon blogue précédent.

Bien que de nombreux étudiants souffriront d’anxiété en raison du fardeau financier, affectif et technologique qu’ils portent, il est essentiel qu’ils sachent à qui ils peuvent s’adresser lorsqu’ils ont besoin d’aide. La démonstration et la promotion de l’utilité du programme d’aide aux étudiants aideront ces derniers à comprendre qu’ils ne sont pas seuls et leur fourniront des stratégies et des solutions pratiques pour être plus heureux et plus en santé, sur le campus et partout ailleurs.

Pour obtenir des renseignements sur la façon de mieux promouvoir les services du programme d’aide aux étudiants au sein de votre établissement, adressez-vous au fournisseur de votre programme dès aujourd’hui.