Si vous avez vécu personnellement de la violence familiale, vous savez qu’il s’agit d’un traumatisme indescriptible et inimaginable. Il est toutefois important de reconnaître que vous n’êtes pas responsable. J’insiste toujours sur le fait que la violence familiale est inexcusable et n’est jamais justifiée, peu importe le moment ou la situation. Les effets psychologiques durables de la violence familiale sont considérables. Cependant, je vous encourage fortement à prendre les trois mesures suivantes si vous subissez de la violence physique.

  1. Faites face au processus de deuil

Lorsqu’on traverse cette période très difficile ou qu’on aide quelqu’un à le faire, c’est un peu comme si on subissait un deuil. C’est aussi tragique et cela entraîne un sentiment de perte. À ce stade, il est à espérer que la violence a cessé et que vous ou votre proche avez commencé le processus de deuil. La sécurité est primordiale : il est crucial de vous retirer physiquement de la situation. Le traitement des séquelles psychologiques se fait directement après. Ce changement permanent exige une séparation douloureuse de votre agresseur.

  1. Demandez de l’aide

Il est important de vous rappeler qu’il faut du temps pour guérir et que chaque personne réagit différemment à ce type de situation. Votre proche peut demander de l’aide, alors que vous préférez peut-être affronter la douleur en privé. Il est toutefois vital pour votre santé mentale de faire face à ce changement et de gérer efficacement le chagrin en général. Il peut être extrêmement utile de s’adresser à quelqu’un, que ce soit un membre de la famille ou un ami, pour vous aider à surmonter la douleur et ne pas vous isoler. Si quelqu’un que vous connaissez a subi dans le passé ou subit maintenant de la violence familiale, offrez votre soutien en vous rendant simplement disponible.

  1. Consultez un professionnel

Si vous ou l’être cher hésitez à vous adresser à un proche parent ou à un ami, ou si vous sentez que vous avez besoin d’aide d’un professionnel plus objectif, je vous recommande fortement de parler à un conseiller dans le cadre de votre programme d’aide aux employés ou aux étudiants. N’ayez jamais honte de demander de l’aide, surtout pour votre bien-être mental et psychologique. En fait, il est souvent nécessaire de vous concentrer sur votre peine durant le processus de guérison.

Journée nationale de commémoration

Au Canada, le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada.Il y a trente ans, 14 jeunes femmes ont été assassinées lors de la tragique fusillade survenue au campus de Polytechnique Montréal. Le gouvernement canadien vise maintenant à commémorer cet événement en publiant les statistiques troublantes sur les femmes, filles et membres de la communauté LGBTQ pour qui la violence demeure une réalité quotidienne au pays.

Effets durables

La violence envers les femmes, les filles et les membres de la communauté LGBTQ peut avoir des effets néfastes persistants sur leur santé physique, sexuelle ou reproductive. Les victimes d’un tel traumatisme peuvent éprouver une anxiété intense ou être en dépression, ce qui peut réduire leur capacité de travailler, de participer à des activités sociales et d’interagir avec les autres en général. Ces personnes peuvent vivre des difficultés quotidiennes à la maison, à l’école ou au travail.

Rappelez-vous que si vous ou un être cher avez besoin de soutien, votre programme d’aide aux employés ou aux étudiants propose différentes options de counseling pour les personnes en deuil. Rien n’est plus important que votre bien-être mental et physique.