Un jour ou l’autre, nous serons tous en contact avec une personne qui éprouve un problème de santé mentale. Puisque la Journée mondiale de la santé mentale aura pour thème la prévention du suicide le 10 octobre, je tiens à expliquer comment vous pouvez reconnaître les signes de problème de santé mentale, ce que vous pouvez faire pour aider la personne atteinte et comment déterminer le bon moment pour agir.

Sachez reconnaître les signes 

Bien que les troubles de santé mentale puissent se manifester de différentes façons, bon nombre de personnes affichent des changements de personnalité très marqués. Un niveau d’anxiété accru, l’abandon d’activités habituellement appréciées, une tristesse prolongée et l’incapacité de gérer les problèmes quotidiens ou d’exécuter des tâches de tous les jours sont des signes d’atteinte à la santé mentale.

Si vous remarquez l’un des indicateurs ci-dessus, je vous suggère de parler à la personne concernée. Vous pourriez être d’un grand secours en lui proposant d’aller prendre un café ou en lui disant simplement qu’elle peut compter sur vous.

Prochaines étapes

Lorsque votre soutien affectif ne suffit pas, je vous recommande de chercher des ressources qui pourraient être utiles à la personne dans le besoin, qu’il s’agisse de groupes d’entraide ou de renseignements sur des conseillers spécialisés. Vous pouvez en apprendre davantage sur le problème éprouvé, accompagner la personne à ses rendez-vous ou offrir votre aide pour accomplir des tâches quotidiennes.

Je vous suggère également de communiquer avec votre programme d’aide aux employés ou aux étudiants pour savoir comment apporter votre assistance. Vos efforts et les ressources dont la personne touchée dispose, par exemple des services de counseling, peuvent avoir un effet important sur sa vie.

Que faire si l’aide est refusée ?

Peu importe vos bonnes intentions, vous ne pouvez pas forcer quelqu’un à obtenir un traitement. Certaines personnes ne sont pas réceptives au counseling pour les raisons suivantes : 1) il est possible qu’elles refusent d’admettre l’existence d’un problème de santé mentale (p. ex. « je n’ai pas besoin de counseling ») ; 2) elles ne se sentent pas prêtes à recevoir du counseling (p. ex. « je saurai si et quand j’ai besoin de counseling » ; et 3) elles ne croient peut-être pas au counseling (p. ex. « seuls les fous ont recours au counseling »).

D’après mon expérience, les gens sont le plus disposés à recevoir un traitement lorsqu’ils admettent qu’ils ont besoin d’aide. C’est la première étape et la plus importante. Avec de la patience et de la compassion, vous pouvez encourager quelqu’un à suivre un traitement, l’empêcher de s’automutiler ou l’aider à chasser des idées suicidaires. Si un ami ou un proche souffre, rendez-vous disponible pour l’encourager et le soutenir en attendant qu’il obtienne de l’aide.

Si une personne en crise risque de se blesser (ou de blesser quelqu’un d’autre), n’hésitez pas à intervenir. Je vous encourage fortement à appeler immédiatement au 911 et à emmener la personne à un hôpital ou à un centre de service-secours local.

Il peut être difficile de voir souffrir quelqu’un qui compte pour vous, mais armé des bonnes ressources, vous gagnerez à l’inciter à demander de l’aide pour améliorer sa santé mentale et son mieux-être.

Que vous connaissiez ou non quelqu’un qui souffre actuellement d’un problème de santé mentale, je vous encourage à devenir un allié pour les gens que vous rencontrerez à l’avenir. Songez à demander les conseils de votre programme d’aide aux employés ou aux étudiants pour pouvoir soutenir efficacement ceux qui en ont besoin. Pour de plus amples renseignements sur la façon d’apporter du soutien, communiquez avec le fournisseur de votre programme d’aide aux étudiants ou de votre PAE dès aujourd’hui.